Si pour vous, île paradisiaque c'est plutôt sable fin, mer transparente et nymphes, pour Jack Carver c'est plutôt jungle étouffante, piranhas et mercenaires.L’histoire débute sur le bateau de Carver, le lady Karma. Accompagné de Val, une touriste, Carver l’amène près de l’île Jacutan qui, vous allez le voir, est théâtre d’expériences plutôt étranges. Tout cela pour dire que Carver va se retrouver seul sur son bateau, mais va vite se faire rejoindre par nos amis les méchants mercenaires, ici représentés par 2 hélicoptères, qui vont mitrailler notre pauvre Jack. Prenant la fuite, le jeu débute avec pour mission de rejoindre la rive pour se protéger.
Dès le début, une chose est sûre: c’est beau, très beau. La Xbox est poussée dans ses derniers retranchements. Sous l’eau, tout est troublé, quand on y sort, on voit floue. Tout est détaillé, tout est fait pour nous immerger le plus possible dans l’histoire. On se prend même parfois à admirer le paysage, au détriment de notre attention, ce qui va souvent se solder par une mort rapide. Eh oui, les mercenaires sont forts et visent bien. Mais quel est l’intérêt de viser bien si on est bête ? Parce que côté I.A, Far Cry Instincts est un peu léger. Exemple flagrant : l’alarme retentit, tout le monde essaye de trouver Jack. On se cache, on aperçoit une maison, on court se planquer sous les balles ennemies et là, on trouve un mercenaire qui regarde le mur. Bon bien sûr une balle dans la tête et c’est réglé mais il y a ce sentiment qui naît en nous, qui nous arrache du jeu pour nous rappeler que s’en est un.
Heureusement, plein de petites choses vont faire que l’on va oublier ce petit défaut. Comme par exemple, l’utilisation des pièges. En effet, il n’y a rien de plus jouissif que de recourber une branche hérissée de pics, de lancer un caillou pour attirer notre future victime puis de relâcher la branche, pour qu’elle propulse le mercenaire plusieurs mètres en avant. Il y a aussi les mines anti-personnel, les Claymores, qui font sauter les ennemis. Autre point positif, les tonnes de véhicules et d’armes. Pour explorer Jacutan, tous les moyens sont bons : le buggy, le jet ski, le de deltaplane en passant par l’hydroglisseur, tout y est. Et côté armes, on a le droit au légendaire fusil à pompe, au silencieux ou encore au bazooka. Bref, que du bon. Mais le réel intérêt d’Instincts, c’est la possibilité de devenir un prédateur. Car, une fois arrivé vers le premier quart du jeu, un dangereux scientifique fou, Krieger, va vous injecter un produit qui va réveiller en vous vos instincts d’animaux. Entendez par là que vous allez pouvoir voir dans le noir, sentir les odeurs des ennemis, courir à une vitesse surhumaine, sauter des distances inimaginables et posséderez une force extraordinaire. Vous pourrez, par exemple, enlever les armes fixes pour les utiliser comme une arme normale. Vous pourrez aussi donner des coups de griffes aux ennemis et les propulser beaucoup plus loin. Mais le problème, c’est que l’on va vite sombrer dans le bourrinage: on avance, on tire, on griffe, on saute, on griffe, on tire, fin du niveau. Heureusement, les environnements sont très variés.
En effet, votre périple va vous dépayser. Vous irez aussi bien dans des complexes scientifiques que dans un volcan, ou encore dans des ravins. Evidemment, chaque niveau vous réserve son lot de petites surprises. Si l’on peut reprocher une certaine linéarité dans la progression, on peut aussi avouer que sans cette aide, on serait vite perdu dans l’immensité des décors. La bande-son quant à elle, est elle de très bonne facture, très immersive, retranscrivant vraiment bien l’atmosphère chaude et étouffante de la jungle. Far Cry Instincts essaye d’être le plus réaliste possible. Exemple déjà suscité: lorsque vous sortez de l’eau, votre vue est troublée quelques instants et lorsqu’une grenade atterrit à côté de vous, vous devenez sourd pendant un moment. Côté musiques rien de très extraordinaire, le stricte minimum. Quant à la jouabilité, c’est parfait. Ca bouge bien, on peut paramétrer sa manette, deux boutons pour le prédateur bref, pas de problèmes de ce côté là. La durée de vie, elle, est
assez conséquente. Il vous faudra environ 15 heures pour finir le mode solo et le mode multijoueur vous retiendra assez longtemps. 4 modes sont disponibles : Chaos, Chaos par équipe, Voler l’échantillon et Prédateur. Les modes Chaos et Chaos par équipe sont respectivement Deathmatch et Team Deathmatch. Sans être originaux, ces modes sont intéressants car dans chaque niveaux, on peut récupérer un petit flacon qui vous donne les pouvoirs du prédateur pendant un temps limité. Voler l’échantillon est un Capture The Flag et le mode Prédateur est assez original. Un des joueurs est le prédateur et doit tuer les mercenaires avant qu’ils n’activent l’alarme, ce qui mène à la mort du prédateur. Le seul véritable défaut est l’absence de bots, les personnages contrôlés par l’ordinateur, qui se fait cruellement ressentir. Le Xbox Live va vous retenir longtemps, grâce à ses 36 joueurs. Les maps disponibles sont très nombreuses, s’ajoutent à cela celles que vous avez crées grâce à l’éditeur de maps. Très simple d’accès, il vous permet de construire de très belles cartes, disponibles en multijoueur. Vous pourrez même les importer sur le Live et les jouer avec le monde entier. Tous les objets du modes solos sont disponibles ainsi que toutes les armes, véhicules, objets (cabanes, arbres, croisillons, etc).
Pour conclure, on peut dire que Far Cry Instincts n’est peut-être pas le chef-d’oeuvre attendu, mais il vous permet de passer des heures et des heures à jouer au prédateur. Si vous aimez les graphismes sublimes, les bandes son immersives et que votre budget ne vous permet pas de partir en vacances sur une île paradisiaque pour longtemps, Far Cry Instincts est le jeu qu’il vous faut.
En bref :
Graphismes : 19/20Far Cry Instincts est une bombe côté graphismes. Gestion des lumières parfaite, effets d’eau sublimes, … Tout est parfait est se hisse facilement au côté de Doom 3 et Halo 2 au palmarès des plus beaux jeux Xbox. Tout simplement.
Jouabilité : 18/20
Aucun soucis de ce côté : Jack répond au doigt et à l’œil et le différents modes du prédateur s’enclenchent très facilement. Du tout bon quoi.
Durée de vie : 17/20Le jeu solo n’est pas près de vous lâcher de sitôt et les niveaux ont un potentiel de rejouabilité assez fort. Le mode multijoueur saura capter votre attention, sur le Live, avec l’éditeur de carte.
Bande-son : 16/20Des musiques qui ne feront sans doute pas date dans l’histoire des jeux vidéos mais les voix et les bruitages sont en revanche merveilleusement réalisés. Si vous possédez un home cinéma, il ne manque plus que le transat et le jus de fruit.
Scénario : 17/20
Instincts possède un scénario très captivant, riche en rebondissement. On aurait peut-être un peu voulu que les personnages soient un peu plus creusés mais on est plutôt là pour tirer et se sortir d’affaire.
NOTE FINALE : 18/20Sans réinventer le genre, Instincts rassemble tous les ingrédients pour créer un FPS qui sort du lot. Plus de subtilité et moins de bourrinage et c’eût été parfait. Mais ce qui est fait est fait et Far Cry Instincts représente un choix sûr pour tous les amateurs de jeu de shoot. Fans de Sam Fisher s’abstenir.
Les plus :- Graphismes
- Scénario
- Jouer au prédateur
- Véhicule
- Editeur de cartes
Les moins :- Subtilité ?
- Un peu de clipping
Far Cry est le genre de jeux qui vous décollent la rétine à coups de beaux graphismes
Les ennemis laissent des odeurs derrière eux, très pratique pour les suivre
Veillez à retenir votre respiration en snipant.
Ceci est le pire ennemi des mercenaires : quand ça se déplie, ça fait souvent très mal.