Nom : Okami
Editeur : Capcom
Développeur : Clover Studio
Genre : Action / Aventure
Plateforme : PlayStation 2
Date de sortie : Dispo (Europe/Amérique du Nord/Japon)
Malgré l'actuelle poussée de la Next Gen et son festival de bump-mapping à la sauce HD, la
PS2 poursuit sa longue route avec la nonchalance des sages. Dans le contexte de transition actuel, on imaginait déjà les possesseurs de PS2 désoeuvrés, sans véritable nouveauté digne de ce nom à se mettre sous la dent sur leur machine, le temps que la console de Sony cède le flambeau à sa future petite soeur. Pourtant, l'année 2007 pourrait bien nous dévoiler encore quelques surprises, comme en témoigne déjà
Okami, qui après avoir émerveillé le Japon et les Etats-Unis sort enfin chez nous. 2007, l'année du loup ?
Sous ses airs classiques, le
scénario de Okami brasse en fait des thèmes bien proches de ceux omniprésents dans l'oeuvre d'Hayao Miyazaki et du studio Ghibli dans une plus large mesure.
Les rapports entre l'homme et la nature, ses traditions et les divinités animistes sont ici au centre de l'aventure d'Amaterasu.
Le monde de Nippon illustré tout au long de l'aventure évoque ainsi un Japon alternatif et atemporel, fantasmé à partir des estampes de peintres classiques dont Hokusai serait le plus célèbre représentant.
S'ils avaient déjà démontré leur talent en la matière avec
Viewtiful Joe, les développeurs de
Clover ont eu également recours au
cel-shading pour donner vie à un univers coloré à l'esthétique tout bonnement impressionnante de justesse. Le choix est certes radical et en rebutera peut-être certains, mais voir
Okami en mouvement ne peut laisser indifférent. Sur- et souvent mal exploité à une époque, le cel-shading est ici parfaitement à sa place.
Les décors semblent ainsi de véritables estampes vivantes en 3D, mais avec certains éléments en 2D, notamment la végétation, renforçant l'impression d'évoluer dans un
tableau animé.
D'un point de vue purement technique, Okami
impressionne en tout cas toujours autant avec des environnements riches et particulièrement étendus. Chacun d'entre eux fourmille de détails en tout genre (les pétales de fleurs de cerisiers emportés par le vent, des petits groupes d'animaux tapis derrière quelques buissons...) les rendant vivants et, pour ainsi dire, réels.
Malgré son look d'oeuvre d'art ambulante et son histoire empreinte de mysticisme, Okami réussit à ne pas s'enliser dans l'austérité grâce au maniement récurrent et habile du
second degré. Les scènes plus légères sont, en effet, assez nombreuses, notamment grâce à l'intervention de personnages volontairement caricaturaux et cocasses comme
Issun, une minuscule "bestiole" sarcastique qui accompagne Amaterasu tout au long de son périple et qui joue à peu près le même rôle que
Daxter aux côtés de
Jak.
Ces pointes d'humour allègent agréablement l'aventure et lui évitent de trop se prendre au sérieux.
Okami apparaît au départ comme un hommage au Japon traditionnel, à ses mythes et légendes, à son art atemporel. Son esthétique si particulière confère au jeu une ambiance inouïe, poétique et
envoûtante. Le titre de Capcom s'enrichit, qui plus est, d'un gameplay évoquant beaucoup un certain
Zelda et qui promet une aventure riche et passionnante oscillant entre drame et légèreté.
Les sources d'inspiration paraissent nombreuses, mais elles n'empêchent pas un instant Okami de se distinguer comme une
production hors normes qui impressionne par sa cohérence et sa justesse.
Preuve que pour la PS2, il n'est jamais trop tard pour se trouver des jeux
cultes.
Vidéos :
- Trailer Japonais
- Trailer E3 2006
- Trailer Okami
Images :
Extrait du Test de Gamekult.com > Retrouvez le Test complet <